Page 2 - La Guetteuse axonaise - 1889 - 2T
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Nouvelles nationales...
Dijon - Concours national de Cyclisme militaire (3ème année)
Ouvert aux jeunes gens n’ayant pas fait leur
service militaire et aux militaires sous les
drapeaux, organisé par la maison WOLBER,
Caoutchouterie de Vailly-sur-Aisne.
Le 10 mai 1899 - Brevet d’eclaireur cycliste,
épreuve qualificative au département de la
Côte-d’Or.
Les engagements sont reçus jusqu’au mardi 5
mai inclus par les membres du Comité, les
membres du personnel consulaire et sportif de
l’U.V.F. de la Côte-d’Or, les agents de cycles
représentant la marque WOLBER, et doivent
être centralisés à M. ROUSSIOT, maison
WOLBER, 72, rue Jean-Jacques Rousseau à
Dijon.
Ordre de l’épreuve
A. Epreuve de tire, 8h00, stand du Bocage, à Dijon.
B. Epreuve de reconnaissance, départ 10h30, place du Théâtre, à Dijon,
C. Départ de l’épreuve cycliste, 15h00, route de Langres, face au Monument de 1870,
D. Finale de l’épreuve pédestre, 16h45, avenue Victor-Hugo, en face de la rue H. Demesse
Outre les prix remis aux cyclistes, il sera attribué à la Société de Cyclisme à laquelle appartiendra le concurrent classé premier
ou à la Société de tir ou de préparation militaire, s’il n’appartient à aucune société cycliste, et dont il déclarera faire partie en
s’engagent, une réduction en bronze (hauteur 53 m/m) de la statue de ‘’La Liberté de Bartholdi’’ offert par la Maison WOLBER.
- Pour tous renseignements, s’adresser à M. PESRON, commissaire général du concours, à Vailly-sur-Aisne.
Affaire Dreyfus - Juridiction criminelle—Cour de cassation—Présidence M. MAZEAU
Le premier élément matériel ayant fait condamner DREYFUS est l’écriture qui présente,
avec celle du bordereau, à côté de différences nombreuses, des ressemblances
incontestables. C’est l’analyse réalisée par cinq experts - MM. GOBERT, PELLETIER,
CHAVARAY, TEYSONNIERES et BERTILLON, pas tous d’accord - qui avait entraîné, le 22
décembre 1894.
Trois années plus tard, en 1897, a lieu la dénonciation de l’écriture d’ESTERHAZY, qui
n’était pas connue du 1er Conseil de Guerre. Trois autres experts - MM. COUARD,
BELHOMME et VARINARD - attestent que, même si des ressemblances sont frappantes,
l’écriture ressemble à celle d’ESTERHAZY mais comme si elle avait été copiée par une
autre personne.
Ce n’est pas seulement la contradiction des experts de 1894 et 1897 qui constitue un
fait nouveau. Il en est un autre qui résulte de la contradiction plus frappante encore
entre ces deux expertises et celle qu’en 1899 la Chambre criminelle a confiée à MM.
MEYERER, MOLINIER et GITRY ‘’Le document en question est de l’écriture du
commandant ESTERHAZY et de sa main propre.’’
D’autres faits vont être étudiés, minutieusement, et aboutissent à la décision de la Cour de Cassation.
Cette dernière décide, le 3 juin, d’annuler le jugement de 1894 et de renvoyer DREYFUS devant un nouveau Conseil de Guerre !
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